« Quand on veut on peut, quand on peut on doit.». Napoléon BONAPARTE
J’entends souvent dire que nous ne sommes plus libres, que ce n’est plus comme avant, qu’on ne peut plus rien faire, qu’on est contraint de faire ci ou ça. Je ne suis pas d’accord. Je ne suis pas d’accord, car les problèmes de la vie te font ouvrir les yeux, retirer tes œillères. Cette pandémie nous a demandé à tous, sans exception, une adaptation. Alors certains s’adaptent à une petite échelle, d’autres à une très grande, puis reste ceux qui n’ont pas envie de s’adapter.
Je suis flattée, mais en même temps, je ne sais plus quoi répondre à ceux qui me disent « oh t’as de la chance toi ». Oui, j’ai la chance de mettre bougée, de mettre prise en main, et toi, tu fais quoi pour ça ?
« On ne peut plus rien faire »
Pardon ? J’ai du mal à vous suivre là. Bien sûr qu’on peut encore faire des choses, des millions de choses mêmes. Le truc, c’est qu’on ne peut plus faire les choses que l’on faisait avant et qui nous satisfaisaient. C’est un peu comme si nous repartions de 0, à chercher des activités et de nouveaux centres d’intérêts. Alors, oui, tu aimais aller au bowling, manger au restaurant, regarder des films au cinéma. Et bien adapte-toi. Tu n’as qu’à acheter un molky pour jouer dans ton jardin (« j’ai pas de jardin », et bien va dans un parc), ensuite pour le restaurant ils font tous de la livraison à emporter, c’est le moment de prendre ton panier de pic-nic que tu n'as jamais sorti pour aller te poser dans un endroit avec un sunset de fou, en haut d’une colline, avec des amis sur une belle nappe à carreaux rouges et blancs. Il te reste le fait que tu aimais voir les films au cinéma ? C’est vrai que c’était sympa de manger des pop-corn sans entendre le son du film avec le bruit de ton machouillage. Il y a des ciné-parcs qui se sont implantés un peu partout en ce moment, tu peux aussi te faire une belle soirée cinéma à la maison où le canapé se transforme en cabane, où en plus de tes pop-corn, tu as des bonbons, un verre de vin et un plateau de fromages. Tout est adaptable. Il suffit seulement d’en avoir l’envie et un peu de volonté.
Je trouve sincèrement que la pandémie nous a beaucoup apprit.
⤅ Elle nous a apprit sur nous-même La situation sanitaire a joué sur notre santé psychologique, elle a eu un impact plus ou moins fort chez chacun de nous.Elle nous a permis de nous ressourcer, de prendre du temps pour nous, de prendre le temps de se faire plaisir, de prendre soin de soi. Nous nous sommes aussi surpris disciplinés (enfin, ça n'a pas marché pour tout le monde cette catégorie), mais nous avons respecté un couvre-feu, une distanciation sociale, on a télé-travaillé. Au final, on s’est découvert capable de plus de choses qu’on ne le pensait. ⤅ Elle nous a apprit sur les autres Franchement, c’est impressionnant comme nous avons pu apprendre beaucoup de choses sur les autres. Leurs façons de vivre cette pandémie, d’en parler, d’agir. Leurs façons de rebondir, de prendre des initiatives, de vivre tout simplement. Il faut le dire, au bout d’un an de pandémie qui en a pas sa claque d’entendre que les banalités de météo ont été remplacées par les banalités COVID ? « Nombre de morts aujourd’hui ? T’as vu ça ? Mon dieu comment ils font en réanimation ? Beurk t’as pas désinfecté ta poignée de porte ? » ⤅ Elle nous a apprit à profiter d’activités nouvelles Certains ont joué les apprentis boulangers, d’autres les jardiniers. Pour ma part, je pense avoir essayé 167 métiers. J’ai tenté de me mettre à l’anglais en m’achetant des livres, des CD, en regardant des séries. Puis, je me suis lancée à faire mes baguettes de pain, mes propres gâteaux de goûters, j’ai fabriqué mon agenda pour l’année, j’ai réalisé mes propres produits de beauté, je me suis mise au sport tous les jours. Le confinement a eu du bon, je vous le dis ! Puis après le confinement s’est arrêté, la vie a commencé à reprendre son cours et nous avons eu beaucoup de moins de temps. J’ai délaissé le sport 7/7j, j’ai abandonné les baguettes de pain et les produits de beauté naturels. Pendant cette crise, j’ai vécu et je continue de vivre ma meilleure vie. J’ai pu m’expatrier dans un pays à 6000 km du mien, j’ai un métier que j’aime et que j’ai désiré, je me trouve de nombreux centres d’intérêts et je reste optimiste le plus souvent possible.
Je te souhaite d'être aussi épanoui que moi pendant cette pandémie, qui on espère tous, s'arrêtera bientôt.