« Quand on tient à quelqu'un on a envie qu'il reste. Mais parfois le laisser partir est une façon de lui montrer qu'on tient à lui ». Anonyme
C’est l’heure. C’est le jour J. Celui que nous avons tant attendu depuis plus de huit mois maintenant. Celui auquel on a réfléchi, travaillé et peaufiné pour qu’il se déroule correctement.
On est ce lundi 10 août 2020 et nous nous envolons pour vivre au Canada.
Pffiou faut la dire cette phrase hein. Jusque là tout allait bien finalement, on avait hâte de réaliser ce projet merveilleux, on en parlait jour et nuit, on mangeait et on dormait même Canada. Puis sont arrivés les derniers jours, ceux où vous avez le coeur serré et lourd. Ces jours où vous vous sentez égoïstes et coupables de voir vos proches pleurer votre départ, votre absence et votre éloignement. C’est aussi ces jours la où vous remercier les personnes les plus importantes d’avoir été sur votre chemin, comme si il était primordial de leur dire que vous ne les oublierez pas.
Le jour du départ, on a cette boule au ventre, ce stress qui est un bon stress il faut le dire, qui vous envahi. Il prend possession intégrante de votre corps et vous peinez à trouver les mots rassurants tant pour vous que pour les accompagnants. Et on se persuade que tout va bien aller, qu’on doit se dire au revoir simplement et que de toute façon ce n’est pas un adieu.
Je redoutais une chose, et une seule : dire au revoir à mes parents et ma sœur. Nous avons un lien indéfectible et il est compliqué de se dire bye-bye sans savoir quand nous nous reverrons.
Je m’en veux. Je m’en veux de leur faire vivre et subir cet éloignement, de les voir souffrir et triste de me laisser partir et pourtant je le sais : ils sont tellement heureux pour moi, pour nous. Nous réalisons un rêve et c’est tout ce qu’ils souhaitaient : qu’on soit heureux.
On profite jamais assez des gens qu’on aime, et c’est toujours quand on part qu’on s’en rend compte. Et finalement si j’avais fait ci ou ça avec lui, et pourquoi pas cette chose là avec elle.. alors on se remémore les bons moments, toujours en se disant qu’il y en aura d’autres.
Et puis vient l’instant fatidique, celui auquel vous cauchemardez depuis des semaines, un câlin le plus serré possible (covid aux oubliettes dans un moment pareil), les derniers mots doux chuchotés, quelques photos pour immortaliser l’instant, puis on doit prendre nos sacs avec les yeux remplis de larmes (qui collent au masque), on les voit entrer dans l’ascenseur, nous envoyer des bisous, des coucous et des clins d’œil. A ce moment là je ne savais même plus ce que je voyais tellement je voyais trouble (mais je suis certaine que je faisais coucou aux bonnes personnes). Puis les portes se ferment et vous partez, seuls, en pleurant davantage avec vos valises et votre chat en se disant « ça y’est c’est fait, on l’a fait. On y est. C’est maintenant »
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Nous sommes arrivés au Canada plus heureux que jamais, une nouvelle vie s’offre à nous loin des nôtres, encore plus loin mais nous sommes fiers de l’avoir fait. Ce n’est pas donné à tout le monde. Alors soyez fiers de ce que vous faites, et donnez vous les moyens de réussir pour vivre sans regrets.
Lundi 10 août 2020, nous sommes officiellement expatriés au Canada 🍁
Que l'aventure commence !