PRESQUE PRÊTS !

« L'attente est un supplice qu'aucun nuage n'esquisse » Josiane COIEJMANS

C'est comme ci l'échéance arrivait, à grands pas, me stressant plus que tout.

C'est fait. Tout devient concret : nous avons notre date de départ, notre assurance, nos billets d'avion. Avoir une date, une heure, permet de se projeter plus simplement. De mettre des mots sur les choses et que tout cela ne soit pas qu'un rêve. C'est fait : c'est un aller sans retour.

Les valises sont achetées, les rendez-vous médecins sont presque conclus. Mais surtout.... J'AI REÇU MA LETTRE D'INTRODUCTION. Alors pour ceux qui ne savent pas, la lettre d'introduction c'est le graal, vraiment. C'est cette fameuse lettre qui te permet de te présenter à l'immigration canadienne le jour de ton arrivée à l'aéroport et de pouvoir prétendre à un permis de travail.

Maintenant, après avoir reçu mon permis de travail, je dois également faire la demande d'un permis d'enseigner. Pour être professeur des écoles au Québec, c'est plus simple qu'en France : pas de concours, uniquement 5 cours à distance pour comprendre le système éducatif canadien.

La demande de permis d'enseigner se fait auprès du MEES (ministère de l'éducation et de l'enseignement supérieur) qui va juger, si une équivalence est valable ou non. Sont donc en jeu mes diplômes, mes années de licence, de master, mes notes et j'en passe. C'est un dossier long et stressant car il est envoyé sous format papier, donc pas de visibilité sur l'avancée de ce dernier. De plus, cela peut aller jusqu'à 60 jours d'attente pour une simple réponse.

Avec ce fameux virus dont tout le monde parle, les dossiers d'immigration sont pratiquement à l'arrêt. De ce fait, Quentin n'a pas encore pu obtenir son permis de travail, alors l'attente est d'autant plus longue que je n'ai pas non plus de retour de mon permis d'enseigner.

Cependant 70 % de notre "to do list" est remplie, il reste la patience, la patience, la patience et le confinement en cette période.

Dans 5 mois, ce sera le début de cette nouvelle vie (ou la fin de cette préparation, tout dépend comment chaque personne voit les choses).